Philippe, Le Mari Candauliste Et Olga, LÉpouse Hypersexuelle : Du Candaulisme À LAdultère (3)
AVERTISSEMENT
Je continue le récit de mon adultère avec N et de ses conséquences, un texte de plus en plus difficile à écrire au fur et à mesure des développements dune histoire qui est une longue descente aux enfers, avant que jaie eu la chance, grâce à lamour dAgun et de Philippe, de pouvoir reconstruire tout ce que javais détruit, parce que jétais tombée amoureuse dun autre homme.
Jai choisi, après avoir attendu et hésité, une démarche de transparence. Jirai donc jusquau bout. Parce que cest difficile, je dirai même douloureux, je prends tout mon temps pour rédiger et relire ces textes avant publication. Cest aussi pour cette raison que ces récits sont fractionnés et que les publications sont espacées. Celui-ci ne sera donc pas le dernier.
Je veux dire aujourdhui jusquoù je suis allé avec N, avant daborder ultérieurement les conditions de mon retour et la chance qui fut la mienne dans lexercice de « reconstruction » qui sen est suivi.
FUITE EN AVANT
Après des mois de crise, javais fini par quitter le domicile conjugal, abandonnant mes s, et rejoindre mon amant pour vivre avec lui.
Je navais pas voulu comprendre ce que signifiait le comportement de N envers moi : jétais sa conquête, quil aimait montrer, son repos du guerrier, sa domestique qui prenait soin de lui et de son intérieur. Il navait pour moi aucun sentiment mais je ne voulais pas le comprendre ou le voir.
Je restais donc aveugle, toujours amoureuse dun homme qui ne le méritait pas, me satisfaisant de la plénitude quil mapportait sur le plan sexuel où il réussissait à juguler mon hypersexualité et même à me faire oublier les amants qui, tels Rachid, Ahmadou ou Hassan mavaient le plus marqué. Estimant que je navais pas le choix, jacceptais même de N ce que je navais jamais accordé à Philippe : N étant un chasseur, je savais quil ne métait pas fidèle, alors quil exigeait de moi une fidélité totale.
Je maccrochais à N comme à une bouée. Jétais devenue dépendante de lui à tout point de vue comme je ne lavais jamais été de quiconque, y compris de mes parents et de Philippe.
Estimant avoir tout perdu, je me soumettais à toutes les exigences de cet homme pour qui javais tout quitté et que je croyais aimer parce quil satisfaisait ma libido. Il me semblait être ma seule chance de reconstruire ma vie et de rebâtir un autre couple. Ayant rompu avec ma mère, je nosais pas non plus, par honte, approcher les amis que javais souvent perdus de vue depuis des années et qui ne pouvaient que condamner ma conduite. Jétais isolée dans un pays que javais quitté depuis de nombreuses années et N limitait strictement les moyens dont je disposais. Je devais justifier mon emploi du temps comme mes dépenses. A part quelques promenades, mes seules sorties étaient en compagnie de N, quand il avait envie dexhiber sa dernière « conquête ».
Bien que commençant à percevoir la terrible erreur que javais commise, je ne voyais plus dautres perspectives que poursuivre et si possible réussir ma vie auprès de N., en espérant quil finirait par adopter envers moi un autre comportement et témoigner envers moi des sentiments. Je passais mes journées à tenir la maison, à préparer les repas, à être toujours souriante et disponible pour mon seigneur et maître, veillant à être sexy et désirable pour le retour de mon homme. Jattendais avec impatience ces moments, où, à peine rentré, N mhonorait brutalement. Pour être claire, à peine rentré, il me prenait sans tendresse, sans préalable, sans ménagement. Il ne me faisait pas lamour, il me baisait. Ces étreintes brutales, sauvages, animales, me brisaient de plaisir. Je savais en outre que je nen navais pas fini dêtre « saillie » avant quil ne retourne à son travail le lendemain matin
Je nétais pas traitée comme une compagne, pas même comme une maîtresse, mais comme une servante et une putain.
Comme il mest arrivé à dautres moments de ma vie, je considérais que la façon dont jétais traitée était une juste punition pour mes écarts de conduite, récents et plus anciens. Je me résignais, je me soumettais. Je méritais ce qui marrivait.
Il marrivait de pleurer rage, mais je refusais de tirer les conséquences de ce comportement, en menfuyant. La lecture, mais aussi la rédaction de mes textes sur HDS, que javais commencée depuis quelques mois, mont aidé à tenir pendant ces longues semaines, en moccupant lesprit.
Loin de mes s, mais aussi de Philippe et dAgun qui tous me manquaient terriblement, déchirée par ces absences et ne sachant pas ni quand ni comment je les reverrais, jai voulu, à ce moment-là, donner à N. un qui serait, pensais-je, le ciment de notre couple. Cest dans ce contexte que nous avons conçu mon quatrième et dernier , mon fils Alexandre.
Cela sest passé le jour de mon 40ème anniversaire. N. navait pas jugé utile de prévoir ce jour-là de sortie. Mon téléphone français nétant plus activé, cest par le biais de ma messagerie Gmail que jai reçu un message dAgun, qui ma beaucoup ému. Ce message, qui comprenait en annexe un texte de Philippe et des dessins des s, était chaleureux, ne contenait aucun reproche, me disant seulement quils maimaient, combien je leur manquais et me souhaitant un excellent anniversaire. Jai répondu en les rassurant, leur disant que jallais bien et que jétais heureuse, mengageant à les revoir bientôt.
Je nai pas voulu et surtout pas osé les rappeler, sachant que ma voix trahirait la vérité. Etaient-ils pour autant dupes de la réalité de la situation où je métais mise moi-même ?
N, en partant à son travail le matin, navait même pas pensé à me souhaiter mon anniversaire.
Plongée dans mes pensées moroses, penchée sur lévier, je navais pas entendu N. entrer dans mon dos dans la cuisine. Effarouchée, jai senti N me prendre par l'épaule, je frissonnais et me tétanisais instantanément. Pantelante, je me retournais vers lui.
Je savais ce qui mattendait. Jétais à la fois résignée et insatiable de ces étreintes brutales que jacceptais et, pire, jattendais chaque soir.
Les mains de N me caressèrent doucement les bras, je me retournais lentement et me blottit contre son épaule. Les mains de N s'égaraient maintenant sur mon corps.
Frémissante, je sentis quil me prenait à la taille, immédiatement je sentis mes tétons se durcir, alors qu'il avait ouvert mon chemisier. Ses mains étaient déjà sur mes seins. N me retourna, tout en me caressant lentement les seins.
N vit que mes yeux étaient rouges. Je posais ma tête sur son torse et pleurais longuement.
Quy-a-t-il Olga ? Pourquoi pleures-tu ?
Mon chéri, cest mon anniversaire aujourdhui. Tu ny as pas pensé. Et mes s me manquent terriblement.
Je suis désolé, jai oublié, jai beaucoup de travail en ce moment. Allons, ne pleure plus, tu nes plus une , Olga ! Dis-moi ce dont tu as envie, ma puce. Tu es à moi désormais !
Ca sonnait faux, mais cétait la première fois depuis des semaines quil montrait enfin un peu de tendresse à mon égard.
Je levais la tête et nos lèvres seffleurèrent. Il posa ses mains sur mes fesses et tandis que nous nous enlacions, N passa la main sous ma jupe, en direction de ma petite chatte quil caressa longtemps. De son côté, N bandait de façon impressionnante.
Comme toujours dans ces cas-là, javais une envie folle de lui, je ne pensais à rien dautre quà me faire baiser par lui.
Je haletais sous l'effet de l'excitation, il finit denlever mon chemisier et extirpa mon corsage de la ceinture de ma jupe. Sous ses caresses expertes, mes seins se redressaient, les mamelons dardaient.
N, je taime. Fais-moi un . Cest le bon jour, je crois !
Pour ton anniversaire, je vais te féconder, Olga. Tu es ma femme désormais !
Nous étions tous les deux comme des bêtes, nattendant quune chose : une jouissance immense!
Je gémissais lorsque ses doigts atteignirent ma féminité et quil commença à me doigter. Je frissonnais longuement, toute proche de l'orgasme tant désiré.
Jenlaçais N et, inclinant la tête, nous avons échangé un baiser passionné. Il me prit alors dans ses bras et m'emmena dans la chambre.
Jétais nue désormais. Il mallongea sur le lit. Il membrassait et peu à peu descendit vers mon minou. Sa langue caressa doucement mon clito. Mes sanglots se transformèrent en petits cris de plaisirs.
N sentit que jétais bien échauffée. Sa bouche quitta ma chatte. Sa bite était prête à exploser et nattendait quune chose, féconder ma petite chatte qui nattendait que ça. Nous nous sommes embrassés durant de longues minutes et je sentais son sexe turgescent frotter sur mon ventre. Il commençait à donner des coups de reins à tout va en poussant des cris de jouissances.
Alors que jenchainais les orgasmes, N résistait longtemps. Mon dernier orgasme, impressionnant, fit céder N qui se mit à éjaculer à grands jets dans mon vagin. Je savais quil mavait fécondée.
Un long silence vint sabattre sur nous, nous sommes restés sur le lit de notre chambre, nos corps luisants sous le coup de la sueur. Pour la première fois depuis des semaines, jétais heureuse. Nous nous sommes regardés longtemps, nos deux corps enlacés, nous nous sommes endormis.
OUVRIR LES YEUX TROP TARD!
Javais sincèrement pensé que cette soirée allait marquer un tournant, faisant de notre liaison un véritable couple, parce que, ce soir-là, je métais totalement offerte à N. Je lui avais donné ce que je pensais, il y a quelques mois encore, réserver à Philippe à qui javais promis cette dernière conception.
Ce fut au contraire le début de la fin de mon couple avec N, mais je mis du temps à ladmettre, maccrochant à cette liaison, certaine que, par ma faute, je navais plus de retour en arrière possible, que, ni Philippe, ni Agun ne pouvaient pardonner mon attitude.
Je ne voulais pas voir que le comportement de N devenait de pire en pire. Il rentrait le soir de plus en plus tard, me laissait le plus souvent seule le week-end, se montrant envers moi particulièrement désagréable, maccablant de reproches sur la tenue de la maison, sur ma cuisine, bref sur tout. Moi, jadis si fière, si prompte à réagir, jencaissais, ne disant rien, ne me plaignant pas. Quand jétais seule, je pleurais beaucoup, comprenant que javais tout gâché, tout perdu.
Ce que javais voulu arriva : je navais pas mes règles, jétais effectivement enceinte. Le soir venu, je lannonçais à N, espérant quil serait heureux de cette nouvelle.
Au contraire, il prit un air très contrarié, se contentant de me dire, méchamment : « cest toi qui la voulu »
Jencaissais le coup, je retenais mes larmes, par un ultime sursaut de dignité.
Jai voulu crever labcès :
N, je voulais te dire, lavocat qui suit mon dossier en France ma appelé. Mes affaires se présentent très mal. Je risque de perdre la garde de mes filles.
Et alors, que veux-tu que ça me fasse ? Je tai déjà dit que je navais pas envie davoir ici tes s conçus avec trois pères différents.
Je suis leur mère !
Si tu étais une mère, tu ne les aurais pas abandonnés !
Tu es cruel ! Je lai fait pour toi !
Cest toi qui as voulu venir !
Je voulais aussi te dire quAgun me manque. Je voudrais quelle me rejoigne, elle sinstallerait dans un autre appartement. Dis oui, je ten supplie, ça maiderait beaucoup si elle était près de moi !
Tu insistes, il nen nest pas question. Je ne veux pas te partager avec ta gouine !
Je suis devenue blanche comme la mort, il me prenait lenvie de frapper ce monstre. Comment avais-je pu tout sacrifier pour un tel homme ? Javais, pour lui, quitté Philippe et accepté dêtre séparée de mes s et de ma compagne Agun.
Je me réveillais soudain : il nétait pas question que je sois loin deux plus longtemps.
Dans ces cas-là, il ne me reste plus quà partir, N !
Cest comme tu veux, je te rappelle que cest toi qui a débarqué ici, sans crier gare. Je ne te retiens pas, je ne tai rien demandé !
Je taimais N. !
Eh bien moi, quand je tai vu dans cet hôtel, je tai voulu et tu tes donnée à moi sur cette plage, comme une putain. Je ne tai jamais aimé Olga, même si je reconnais avoir passé avec toi des moments exceptionnels. Tu sais, je ne suis pas Philippe, tu es une femme quon conquiert, quon baise, mais pas avec laquelle on construit un couple. Je ne veux pas vivre avec une garce nymphomane.
Tu es un salaud, N. Je porte ton !
Je te le répète : cest toi qui la voulu, débrouilles-toi si tu veux le garder. Je voulais aussi te dire que depuis plusieurs semaines, jai rencontré une autre femme, plus jeune que toi. Je laime, je veux lépouser, construire une famille avec elle. Dailleurs, elle va venir habiter ici. Bien évidemment tu lui laisses la chambre conjugale, tu prendras la chambre damis. Elle a lesprit ouvert, elle est même daccord que je te baise de temps en temps car elle sait que tu en as besoin. En échange, tu continueras à toccuper de la maison.
Tu es odieux ! Pour qui tu me prends ? Lidée dentendre vos ébats mest insupportable.
Dans ces conditions, il est plus que temps que tu ten ailles et que je nentende plus parler de toi. Cest fini, Olga !
Tu me mets dehors ? Tu ten fiches bien de ce que je vais devenir. Mais rassures-toi, cest moi qui men vais.
Je ne minquiète pas. Une nympho comme toi saura toujours sen sortir ! Ca te rappellera lépoque de Rachid. Sinon, retourne chez ta gouine et ton cocu, ils sont assez bêtes pour taccepter ! Dégage !
Je pâlis devant linjure et me retiens de me jeter sur lui, car il ne mérite pas une scène. Je rassemble rapidement quelques affaires dans une valise et je men vais sans un mot. Cet homme qui ma bafoué et humilié, naura droit ni à mes cris, ni à mes larmes.
Je suis partie sans me retourner, sans un mot, consciente davoir commis la plus lourde erreur de ma vie.
RECONCILIATION : PREMIERE ETAPE
Une fois dans la rue, avec le peu dargent dont je dispose, je sais que je dois réagir rapidement. Je veux garder l que je porte et que jai voulu. Je ferai pour essayer de réparer tout ce que jai brisé, même si, lucide, je crains que ce soit définitif.
Je suis cependant déterminée à me battre. Pour cela, il faut que jassume mes fautes et il appartiendra à ceux et celles que jai trahis de décider de ce que nous ferons. Je remettrai mon destin entre leurs mains.
La première étape de ma « repentance » fut avec ma mère, que javais quittée très fâchée de ma liaison avec N.
Notre contentieux était cependant bien plus ancien, remontant à mon adolescence, à mon complexe dElectre, où je la traitais comme ma rivale et lui rendais la vie impossible.
Je suis donc allée chez elle, sans prévenir, sonnant à la porte. Quand elle a vu que cétait moi, elle ne ma pas claqué la porte au nez, comme je lavais craint. Son regard était sévère, elle ne dit pas un mot, me prit par la main, me fit entrer chez elle. Elle commença par me donner deux violentes gifles. Contrairement à lattitude qui était la mienne alors que jétais et adolescente, e ne protestais pas, cétait amplement mérité. Jaurais voulu quelle me donne une véritable correction et il fallait que nous soldions nos comptes une fois pour toutes.
Elle me prit par la main et mamena au salon. Cest à ce moment-là que jai craqué, que jai lâché ces larmes que javais retenues jusquà présent. Je ne voulais pas lapitoyer sur mon sort, je me jugeais impardonnable. Javais seulement besoin dévacuer toute la tension qui était en moi.
Elle ma prise dans ses bras, comme une , mettant beaucoup de temps à me calmer, je tremblais, tant mon désespoir était grand.
Elle sest alors montrée comme je ne lavais jamais connue pendant mon enfance, douce, attentionnée, caressant doucement mon visage, essuyant les larmes qui faisaient couler mon maquillage. Je nai pu dire quun mot, qui ne valait pas seulement pour les événements récents, mais aussi pour tout le passé, pour mon comportement envers elle pendant mon enfance et mon adolescence :
Pardon !
Cest fini, mon bébé, calme toi. Moi aussi, jai à me faire pardonner, car je ne me suis jamais comportée avec toi comme une mère aurait dû le faire. Je te voyais comme ma rivale, comme mon ennemie. Ton insolence et tes provocations me rendaient folles. Tu es là maintenant, cest ça qui compte, je ne te demande rien, car parler te ferait du mal. Le fait que tu sois ici montre que tu as compris qui est cet homme, qui ne te mérite pas.
Javais envie, javais besoin de parler et nous lavons fait longuement ce soir-là. Jai dit ce que javais vécu avec N jusquà la scène douloureuse qui avait provoqué mon départ.
Nous avons aussi parlé, sans rien occulter, de mon enfance et de mon adolescence, de mon complexe dElectre, si déterminant dans mon hypersexualité depuis lors, de notre attitude lune envers lautre. Jamais nous ne nous étions dites ces choses et avec la plus grande franchise.
Il manquait bien évidemment, parce que disparu, un acteur essentiel et qui restait cher dans notre cur à toutes les deux.
Je nentrerai pas dans le détail de notre conversation car cela relève du plus profond de lintime et pourrait sortir de la charte des textes publiés sur HDS, car nous nous sommes tout dit, abordant tous les détails. Lexercice na été facile ni pour moi, ni pour elle, car il rouvrait des plaies anciennes, jamais refermées, toujours douloureuses. Nous étions lune et lautre au bord des larmes, la voix cassée.
Elle me tenait la main, me parlait dune voix douce, affectueuse, caressant mon visage. Je navais plus 40 ans, jétais redevenue une petite fille qui disait tout à sa maman.
A plusieurs reprises, elle ma supplié darrêter parce que « ça te fait mal », jinsistais pour aller au bout car je navais que trop tardé pour avoir cette discussion. Les psychologues et psychanalystes que javais consultés mavaient tous poussé à cette grande explication, que javais toujours repoussée, ne sachant pas comment laborder, dautant que loccasion pour le faire nétait jamais apparue. Aujourdhui, alors que mon comportement mavait conduit à une situation catastrophique, je devais commencer par là pour tenter de me reconstruire.
Ce nétait pas un monologue, car pour elle aussi la discussion était douloureuse. Elle se reprochait également son comportement, de mavoir très tôt vu comme une rivale, davoir été incapable de me comprendre et dempêcher tout ce qui sétait passé. Elle se reprochait sa brutalité, son manque daffection, damour qui, alors, aurait pu changer beaucoup de choses.
Quand jai eu le sentiment davoir tout dit, je me suis levée, je me suis mise à genoux devant elle :
Je te demande pardon pour tout le mal que je tai fait. Pardonne-moi aussi davoir rouvert ces anciennes plaies, mais je sais depuis longtemps quil fallait que nous ayons cette conversation.
Relève-toi, ma chérie. Si quelquun doit demander pardon, cest moi pour navoir pas su me comporter comme jaurais dû le faire en tant que mère. Moi aussi jai ça sur le cur depuis si longtemps.
Nous sommes restées un moment sans parler, ma tête sur ses genoux, sa main caressant mes cheveux.
Tu sais, je comprendrais que tu ne veuilles plus entendre parler de moi, après tout le mal que je tai fait, après mon comportement scandaleux. Jai tout détruit. Je ne veux pas de pitié, je me débrouillerai pour mon , pour tenter de retrouver mes filles.
Ne dis pas de bêtises. Tu es ma fille, je taime. Tu mas donné trois jolies petites-filles et il y aura bientôt une autre naissance. Tu peux évidemment compter sur toi. Oui, tu as fait des dégâts, mais je suis convaincue que ce nest pas irréversible.
Tu crois ? Philippe a engagé la procédure de divorce et les dernières nouvelles métaient très défavorables.
Mon gendre a des défauts, au premier rang celui de tavoir poussé dans les bras dautres hommes, tout en étant incapable de maîtriser ton hypersexualité. Mais une chose est certaine : il taime. Et puis, il y a cette jeune femme.
Elle sappelle Agun
Oui, je sais. Je nai jamais compris et encore moins approuvé que tu sois devenue lesbienne.
Maman, je ne suis pas lesbienne, mais bisexuelle.
Ce que je sais, cest que cette fille tadore. Elle mavait appelé ces derniers mois pour essayer davoir de tes nouvelles. Nous avons beaucoup parlé, elle était très inquiète.
Je lui ai fait beaucoup de mal, à elle aussi.
Elle ne ten veut pas. Au contraire, elle taime à la folie et a beaucoup poussé pour tenter de convaincre Philippe de retarder le divorce.
Il a pourtant fini par le relancer. Et je sais quil a une liaison avec une autre femme, Théodora, qui attend un de lui. Cest moi qui ai poussé cette femme dans ses bras pour pouvoir être tranquille dans ma liaison avec N. Jai perdu définitivement Philippe, ça me rend terriblement malheureuse car je laime toujours.
Ce ne sera pas facile, mais tu peux et tu dois le reconquérir, reconstruire ce que tu as détruit. Tu auras beaucoup defforts à faire et un comportement à changer, mais tu y arriveras, je te connais bien. Agun va taider. Tu vas retourner là-bas au plus vite.
Cette conversation mavait fait un bien immense. Non seulement elle soldait une histoire vieille de près de 30 ans, mais surtout elle me redonnait de la force.
Je voulais appeler Agun pour lui parler, lui annoncer la bonne nouvelle. Ma mère insista pour que je fasse une formidable surprise à Agun et que jaille directement chez elle. Ma mère me conseilla de partir au plus vite et proposa de payer mon billet davion. Elle me regarda sévèrement quand je lui dis que je la rembourserai, se contentant de me dire :
Ne toccupe pas de ça ! Ce que je veux, cest que, au plus vite, tu répares ce que tu as cassé. Je serai alors heureuse.
Je savais dinstinct quAgun maiderait. Je savais aussi que ce serait plus difficile envers Philippe. Il mavait toujours accordé la plus grande liberté, me poussant vers dautres partenaires par candaulisme. Cétait la deuxième fois que javais choisi ladultère et de le quitter. Dans le cas dHassan, il sétait battu et mavait reconquis. Cette fois, la situation était différente, cétait à moi de le reconquérir, alors quil était en train de refaire sa vie avec une autre femme. Jétais motivée et bien décidée à y parvenir.
(A suivre)
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